Ce « Geste éco-citoyen » est rédigé par les étudiants de l’Ig2e, en collaboration avec le pôle développement durable de la Direction du Patrimoine de l’Université.
Une façon ludique de faire découvrir chaque mois des gestes simples permettant d’entrer facilement dans une démarche éco-citoyenne.
Ce mois-ci, l’éco-geste est plutôt une éco-prospective.
En effet, même si le « geste éco citoyen » a déjà fait des propositions dans le sens d’une sensibilisation à la lutte contre le gaspillage énergétique, il est aussi vrai qu’au quotidien, nous ne pouvons pas toujours éviter d’utiliser l’énergie. C’est pourquoi l’avenir est donc à l’optimisation de l'utilisation de l'énergie et à sa récupération sous toutes ses formes. De nombreux exemples existent déjà.
• Les industriels récupèrent la chaleur de leurs fumées de chaudières pour préchauffer des eaux.
• D’autres récupèrent la chaleur de leurs groupes froids (et oui ! pour faire du froid, on produit de la chaleur qui est le plus souvent perdue).
• La chaleur récupérée de l'incinération des déchets peut chauffer les habitations. Par exemple, sur le Grand Lyon, les 2 usines d’incinération de Rillieux et de Gerland permettent de chauffer de l’eau pour les réseaux de chauffage urbain du Grand Lyon (55 000 équivalents logements) et de la ville nouvelle de Rillieux-la-Pape (8000 équivalents logements).
• Une ferme de crocodiles est chauffée grâce à la récupération des eaux chaudes d’une centrale nucléaire (Pierrelatte).
• La ville de Levallois récupère la chaleur contenue dans les eaux usées pour la restituer au système de chauffage de l'eau de la piscine.
• Les heureux propriétaires d’une maison dotée d'un puits canadien récupèrent la chaleur (ou le froid) du sol pour réchauffer (ou refroidir- en été) un air neuf initialement très froid (ou très chaud).
• Ceux qui ont chez eux une chaudière à condensation récupèrent la chaleur latente des fumées.
• Certaines voitures ont été dotées d’équipements permettant de récupérer l’énergie cinétique du véhicule au freinage, et de la transformer en électricité ou lieu de la laisser se dissiper en chaleur.
Plus récemment, la récupération d’énergie s’est intéressée à l’énergie « perdue » par les systèmes informatiques. En effet, un ordinateur dégage 25 Watts de chaleur en veille et 65 Watts en fonctionnement. Au niveau des salles informatiques et des data-centers, l’énergie à évacuer est gigantesque et désormais elle peut être réutilisée pour chauffer des bureaux, des piscines (en Suisse), des quartiers entiers (projet Val-d’Europe à Marne La Vallée).
Que ce soit de l'énergie thermique, électromagnétique ou mécanique, il reste cependant de nombreuses sources d'énergies disponibles et gratuites qui ne sont pas exploitées aujourd'hui. La recherche se tourne aujourd’hui vers de nouveaux matériaux capables de convertir ces dégagements d’énergie parfois infime en électricité.
En attendant que les développements expérimentaux de récupération donnent lieu à des applications quotidiennes, quelques petits trucs existent déjà :
• Quand vous travaillez longtemps dans une petite pièce avec des ordinateurs, pensez à baisser le chauffage car rapidement, c’est l’ordinateur qui vous chauffe.
• A la cuisine : récupérez la chaleur de la vapeur d’eau sur vos casseroles : faire chauffer de l’eau avec un couvercle consomme 4 fois moins d’énergie que sans !
• Si vos murs ne sont pas isolés, vous pouvez placer des panneaux réfléchissants derrière les radiateurs pour récupérer la chaleur que le mur ne retient pas (amélioration possible de la performance de vos radiateurs de 5 à 10 %).
• Sur le chauffage central, vous pouvez récupérer la chaleur perdue lors de la circulation de l’eau simplement en isolant vos tuyaux (réduction possible d’au moins 20 % de votre consommation d’eau).