Ce « Geste éco-citoyen » est rédigé par les étudiants de l’Ig2e, en collaboration avec le pôle développement durable de la Direction du Patrimoine de l’Université.
Une façon ludique de faire découvrir chaque mois des gestes simples permettant d’entrer facilement dans une démarche éco-citoyenne.
Jeter des aliments encore consommables représente un enjeu auquel nous sommes confrontés tous les jours. Pourtant, des solutions existent pour limiter ce gâchis.
Selon la Commission Européenne, trois grandes sources sont à l’origine du problème : l’industrie, les foyers ménagers et la restauration. Le point sur la situation et un focus sur les actions pour la restauration collective à Lyon 1.
Dans les ménages, en France, le gaspillage alimentaire représente 20 kg de déchets par an et par personne, dont 7 kg de déchets alimentaires non consommés encore emballés. On estime son coût à entre 100 et 160 euros par an et par personne (source : ADEME) soit au total, pour la France, de 12 à 20 milliards d’euros par an.
Dans la restauration collective, cela représente en moyenne 167 g par repas et par personne (Guide pratique CPIE, Décembre 2012). Le 16 octobre 2015 a eu lieu la journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire en France. A cette occasion, les acteurs des filières alimentaires et les administrations concernées, unis autour d’un pacte national, ont programmé pour l’année 2016 :
La restauration collective sur le Campus Lyon Tech La Doua dispose aujourd’hui de moyens simples et concrets pour limiter le gaspillage alimentaire, comme nous l’explique Christophe Lewandowski, directeur d’exploitation à la Sogeres : « Cela passe par une sélection rigoureuse de produits de qualité et l’élaboration de nouvelles recettes savoureuses chaque mois, des repas équilibrés et variés, adaptés au goût des convives et qui respectent le rythme des saisons. » Et de citer aussi « la présentation attractive, un suivi quotidien de l’appréciation des plats servis, une production au fur et à mesure du service ou encore la constitution de formules pour tous appétits. Enfin, il est important d’avoir une bonne gestion des commandes et donc des stocks pour éviter les dépassements des dates de consommations. »
L’organisation et le briefing des équipes sont essentiels. Il poursuit : « Il faut servir des portions raisonnables et personnalisées. Les plongeurs nous alertent si les retours sur un plat paraissent anormalement importants. »
Du côté du consommateur, Christophe Lewandowski préconise « un temps de pause-déjeuner relativement important. Pour finir son repas, le déjeuner doit être un moment convivial et non stressant. » Et insiste sur le fait que « consommer en fonction de son appétit reste essentiel. »
Par ailleurs, Le CROUS de Lyon, en application de l’article R 543-227 du code de l’environnement, a mis en place le tri de ses biodéchets pour la plupart de ses restaurants universitaires.
Anne Baume, directrice de la restauration du Crous de Lyon, nous explique cette démarche : « Depuis plusieurs années, le CROUS s’est engagé dans le tri des emballages/cartons/papiers. Depuis septembre 2015, quatre sites pilotes ont mis en place le tri des biodéchets : Jussieu, Puvis, IUT Gratte-Ciel et le nouveau RU des Quais.
Le principe est le suivant : l’usager est invité à trier les déchets non organiques et le personnel du CROUS les déchets organiques appelés biodéchets. Ces biodéchets sont valorisés via le procédé de méthanisation sur le site d’Etampes (91) ce qui permet de produire de l’énergie.
Après un retour d’expérience qui vient d’être réalisé, le CROUS de Lyon se prépare désormais à la généralisation du tri des biodéchets dans tous ses RU, et qui devrait intervenir entre septembre 2016 et janvier 2017.
Ce tri des biodéchets sera une étape importante dans le travail de fond que le CROUS de Lyon mène en matière de gaspillage alimentaire. »