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Ce « Geste éco-citoyen » est rédigé par les étudiants de l’Ig2e, en collaboration avec le pôle développement durable de la Direction du Patrimoine de l’Université.
Une façon ludique de faire découvrir chaque mois des gestes simples permettant d’entrer facilement dans une démarche éco-citoyenne.
Aujourd’hui, de la crème solaire à l'assiette, les nanoparticules sont omniprésentes et ce n’est qu’un début, puisque leur présence tend encore à croître. Cependant, si une bonne partie de leurs bénéfices sont connus ou pressentis et utilisés en tant que tels par l’industrie, il n’en va pas forcément de même quant à la connaissance des risques associés. En effet, à l’heure actuelle, il reste encore un bon nombre d’inconnues sur leur action potentiellement nuisible au contact de l’être humain et de son environnement.
Pour commencer, qu’entend-on par ‘nanoparticules’ ? Scientifiquement, elles sont définies par leurs tailles. Ce sont en effet des particules présentant une ou plusieurs dimensions externes se situant entre 1 nm et 100 nm. (Définition adoptée par La Commission européenne en octobre 2011).
D’où viennent-elles ? Les nanoparticules peuvent être naturelles ou issues de la main de l'homme. Produites par le volcanisme, l’érosion du sable des déserts ou bien issues des incendies naturels, elles peuvent également avoir une origine anthropique. Avec l’avènement de l’industrie moderne, l’homme a cherché à les synthétiser en nombre avec les matériaux des plus variés.
Pourquoi les synthétiser ? Leur petite taille permet une surface d’échange avec l’environnement bien supérieure à celle de leurs cousines les microparticules, cette particularité leur confère de nouvelles propriétés…
De fait, l’argent est utilisé en médecine sous forme de nanoparticule pour ses propriétés antiseptiques et biocides. Le titane lui, est produit sous forme nanométrique pour être intégré dans les crèmes solaires pour absorber de manière plus efficace les UV. Il est également incorporé dans certaines préparations alimentaires comme les chewing-gums ou les fromages, il les rend plus blancs ou plus brillants. La très haute résistance des nanotubes de carbone, équivalente à celle de l’acier, est étudiée pour améliorer les tests des pare-chocs ou des gilets par balle par exemple.
Cependant, les premières études menées sur les risques sanitaires des nanoparticules sont préoccupantes. En effet, elles font état de réactions telles que des inflammations pulmonaires ou des effets similaires à ceux de l’amiante, des lésions du cœur ou du foie. Quant à l’environnement, les études mettent en évidence des effets néfastes sur la viabilité des micro-organismes, sur la concentration de chlorophylle dans les végétaux (Nanomatériaux et risques pour la santé et l’environnement, Association AVICENN, 2016).
Certaines associations, l’Association de Veille et d'Information Civique sur les Enjeux des Nanosciences et des Nanotechnologies, exercent une veille citoyenne. L’AVICENN propose une information transversale et indépendante sur les enjeux sociétaux soulevés par les nanotechnologies. Comme une personne avertie en vaut deux, intéressons-nous de plus près aux nanoparticules !
