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Ce « Geste éco-citoyen » est rédigé par les étudiants de l’Ig2e, en collaboration avec le pôle développement durable de la Direction du Patrimoine de l’Université.
Une façon ludique de faire découvrir chaque mois des gestes simples permettant d’entrer facilement dans une démarche éco-citoyenne.
Depuis une dizaine d’années, un débat émerge: celui de la consommation de viande à outrance. Si de nombreux « vegan » prônent la souffrance animale comme motif d’arrêt de consommation de viande, d’autres personnes plus nuancées.
Selon les données de 2015 de la FAO (Food and Agriculture Organisation), la consommation mondiale actuelle de viande par habitant s’élève à 41.8kg/an. En France, elle avoisine les 66 kg, soit plus de 1.2 kg par semaine et par habitant.
Mais quel est le lien entre consommation de viande et santé?
Deux rapports (OMS 2015 et World Cancer Research Fund 2011) ont révélé qu’une consommation élevée de viande rouge pourrait favoriser le risque de contracter certains cancers. Ces organismes préconisent afin d’être en bonne santé, une consommation inférieure à 500g de viande rouge par semaine.
Outre l’aspect quantitatif, l’aspect qualitatif est également important. Certaines études commencent à faire le lien entre résistance aux antibiotiques et consommation excessive de viande. En effet, de nombreux antibiotiques sont administrés chaque jour aux animaux d’élevage (près de 80% de tous les antibiotiques distribués en 2009 aux Etats-Unis étaient destinés aux animaux d'élevage).
Qu’en est-il du lien entre consommation de viande et environnement ?
Le tableau ci-dessous illustre les quantités d’eau utilisées par type de produit :
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1 kg de viande de bœuf |
1 kg de riz |
1 kg de blé |
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15 000 L d’eau |
2 000 L d’eau |
1 500 L d’eau |
Près de 70% des terres exploitées dans le monde ont un lien avec la production de viande, tant pour l’élevage que pour la production de soja ou de graines destinées à nourrir les animaux. La demande mondiale en viande étant croissante, celle-ci entraine une surexploitation des terres et une recherche constante de nouvelles terres cultivables. Par exemple, en Amérique du sud des hectares de forêt amazonienne sont déforestés chaque année en vue d’exploitation de soja. En France, 80% des céréales servent à nourrir les animaux et non la population.
Les protéines sont indéniablement des apports nutritifs nécessaires mais il semble qu’en manger en excès et de mauvaise qualité soit nuisible.
Comment se faire plaisir tout en étant soucieux de notre santé et de l’environnement ?
Voici quelques solutions :
- Consommons moins de viande et varions nos menus : les œufs, le soja, et certaines légumineuses permettent de varier les nutriments et nous apportent les protéines nécessaires à nos besoins.
- Favorisons les producteurs locaux : acheter de la viande chez un éleveur permet souvent de connaître la manière dont les animaux ont été élevés et diminuent l’emprise carbone associée.
- Préférons la viande de qualité issue des boucheries plutôt que celle industrielle : elle contient plus d’oméga 3 et un ratio oméga6/oméga3 équilibré.
Quelques liens utiles
World Cancer Research Fund / American Institute for Cancer Research Food, Nutrition, Physical Activityand the Prevention of Cancer, a Global Perspective Washington D.C. AICR, 2007
http://www.credoc.fr/pdf/Sou/Consommation_viande_CCAF2010.pdf
