Les éco-gestes

Avr 18: Pollution lumineuse, utiliser la lumière de manière plus intelligente
A propos de l'ig2e

Ce « Geste éco-citoyen » est rédigé par les étudiants de l’Ig2e, en collaboration avec le pôle développement durable de la Direction du Patrimoine de l’Université.

Une façon ludique de faire découvrir chaque mois des gestes simples permettant d’entrer facilement dans une démarche éco-citoyenne.

Le saviez-vous ?

La pollution lumineuse est souvent délaissée par rapport à d’autres pollutions car elle est moins néfaste pour la santé. Elle n’est cependant pas sans conséquence et constitue un enjeu à différents niveaux : social, économique, environnemental et scientifique… Pour lutter contre ce phénomène, tout le monde peut agir simplement, en adoptant une meilleure gestion de l’éclairage.

La pollution lumineuse est le résultat d’une mauvaise gestion de l’éclairage. Elle implique un excès de lumière dans le ciel nocturne qui est dû à la réflexion de la lumière artificielle par les gouttes d’eau et autres particules dans l’air. L’intensité de l’éclairage planétaire, correspondant aux lumières perçues depuis l’espace par les satellites, est en augmentation : près de 2% par an. Cette pollution pourrait être liée à une combinaison de plusieurs facteurs comme :

  • des systèmes d’éclairages peu performants impliquant une mauvaise concentration du flux lumineux. Ce qui veut dire que certains dispositifs émettent une grande partie des rayonnements hors de la zone à éclairer ;
  • des installations trop puissantes, soit par le nombre de sources lumineuses, soit par la puissance exagérée des dispositifs ;
  • la fréquence ou la durée d’utilisation trop élevée par rapport aux besoins réels.

Toronto (image ci-dessus) a subi une coupure de courant générale le 14 août 2003. Cette panne a également touché toute une partie du nord-est de l’Amérique du Nord (dont Détroit, New York et Ottawa). De nombreux habitants de ces grandes villes ont alors été surpris voire inquiets en regardant le ciel, n’ayant pas l’habitude d’apercevoir la voie lactée.

L’autre aspect de la pollution lumineuse est la perturbation du rythme biologique de la faune et de la flore. Ces dernières ont en effet un rythme de vie réglé par rapport à la luminosité ambiante. On peut noter plusieurs exemples :

  • déclin des populations d’insectes attirés fatalement par les lumières. Entrainant une baisse de nourriture disponible pour leurs prédateurs ;
  • perturbation du cycle migratoire de certains oiseaux ;
  • perturbations en zones humides. Particulièrement par rapport au cycle de reproduction des amphibiens qui se déroule la nuit.


La pollution lumineuse peut également avoir un impact sur notre qualité de vie, notamment sur le sommeil. Ce phénomène perturbe l’horloge biologique et le système hormonal car notre organisme a besoin de 5 ou 6 heures d’obscurité.

La mauvaise gestion de la lumière peut tout d’abord avoir un impact en astronomie. Plus il y a de lumière et moins on observe d’étoiles. Il est par exemple impossible d’observer les nébuleuses/galaxies dans les grandes zones urbaines et les grosses étoiles qui sont les seules visibles apparaissent comme de simples points. Pour observer les objets célestes, il faut se rendre dans des zones rurales où la pollution lumineuse est moins présente.

Ciel de Toronto pendant et après une coupure de courant dans toute la ville.


Pour agir

Aujourd'hui, chacun de nous peut agir en adoptant des gestes simples, comme par exemple :

  • éteindre les lumières avant d’aller se coucher ;
  • éteindre systématiquement les lumières inutiles (lampes, écrans) ;
  • utiliser des ampoules moins puissantes et/ou moins nocives pour la faune et l’observation astronomique (ampoule à sodium basse pression, par exemple) ;
  • éviter au maximum la lumière bleue qui est plus diffusée par les particules en suspension dans l’air de par sa faible longueur d’onde ;
  • installer des régulateurs comme des minuteries ou des détecteurs de présence ou mettre une veille programmée sur les écrans ;                                                                                                                                                                                     
  • des tamiseurs peuvent être mis en place pour diminuer l’intensité du flux lumineux ;
  • opter pour des luminaires avec le flux lumineux orienté vers la surface à éclairer ;
  • fermer les volets ou mettre des rideaux pour atténuer l’émission de lumière ;
  • éviter au maximum les lumières extérieures et si besoin est, orienter la lumière vers le sol uniquement. 


Œuvrer pour une meilleure gestion de la lumière a plusieurs avantages : observer la voute céleste, préserver la santé de la faune et de la flore, faire des économies d’énergie et améliorer notre sommeil. 

 

Avr 18: Pollution lumineuse, utiliser la lumière de manière plus intelligente

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