Portraits de professionnels

Les formations

France S.

Maîtrise ‘Génie et gestion de l’environnement’ 2003, DESS 2006
Consultante QSE, Effia Synergie

Pourriez-vous nous présenter votre contexte d’emploi ?

Actuellement, je suis consultante QSE pour Effia Synergie, qui est une entreprise dans le transport, filiale du groupe SNCF et de Kéolis. Au sein d’Effia Synergie, on trouve sept métiers différents : des métiers liés au ser­vice transport (mise à disposition de cars en cas de problèmes ferroviaires, enquêtes, mesures qualité sur le ser­vice en gare et dans les trains, gestion de la relation client) et trois métiers liés au conseil (transport intelligent, aménagement et gestion des espaces de mobilité en gare, et le dernier, QSE et Développement durable). J’appar­tiens à ce dernier domaine de conseil. Avec mes collègues consultants, nous parcourons la France entière avec pour objectif de soutenir nos clients sur les problématiques liées à la qualité, à la sécurité, à l’environnement et au Développe­ment durable.

Quelles sont vos missions ?

J’appartiens au département QSE-Développement durable composé de 14 consultants d’horizons très variés : pétrochimie, métallurgie, industrie agro-alimentaire, industrie de pro­duction et quelques personnels issus de la SNCF. Notre objectif : accompa­gner nos clients, sur les thématiques HSE : veille réglementaire, conformité réglementaire, conseil, accompagne­ment, audit, évaluation, formation, sensibilisation. Notre principal client est la SNCF avec 80 % de notre chiffre d’affaire mais nous travaillons aussi pour EuroAirport Mulhouse-Bâle ou Kéolis. Et la SNCF est une entreprise d’une taille telle, avec une telle diver­sité de métiers et de situations, que cela donne l’impression d’interve­nir dans une entreprise différente à chaque mission.

Votre quotidien ?

Des missions très diverses ! Im­possible de décrire une journée-type, ni même une semaine type ! Il n’y a pas de constance dans nos plannings. De mi-juillet à mi-sep­tembre, j’ai été tous les jours à mon bureau à Lyon. Par contre depuis mi-septembre, je n’y passe même pas une journée par semaine.

On a des missions qui arrivent, avec une vision sur trois mois, à nous de les planifier et de les organiser à partir de la demande du client. Par exemple, un client me demande un audit. Je vais programmer l’audit avec un plan d’audit, une revue documentaire, les journées sur site et ensuite la rédac­tion du rapport. En ce moment, je suis occupée par un audit santé-sécurité au travail pour la gare de Strasbourg.

J’alterne les missions longues, d’une durée qui peut aller jusqu’à 50 jours d’intervention et des missions courtes. Une évaluation pour Kéolis dure par exemple une journée : une demi-journée de terrain sur le site de maintenance et une demi-journée pour rédiger le rapport.

Les compétences pour exercer ce métier ?

Il est nécessaire de détenir de solides compétences en QSE et des connais­sances autour du Développement durable. Plus récemment, et pour ré­pondre à de nouveaux marchés, mon entreprise cherche des personnes formées sur l’ISO 50001. Au sein de mon service, il y a des consultants aussi bien juniors qu’expérimentés : on peut effectivement devenir consul­tant à la sortie des études, même s’il sera plus difficile d’asseoir sa crédibi­lité auprès d’un client avec peu d’ex­périence.

Retour sur votre parcours profes­sionnel

J’ai suivi mes études en deux étapes. Je me suis d’abord arrêtée en 2003, la maîtrise ‘Génie et Gestion de l’envi­ronnement’ en poche. J’ai poursuivi ensuite sur un CDD en tant qu’ani­matrice environnement dans une imprimerie de cartons. Puis j’ai vécu un an et demi de chômage. C’était la période du changement dans le sys­tème universitaire et du passage aux nouveaux diplômes : licence, mas­ter, doctorat. Pendant ma période de recherche d’emploi, j’ai essuyé beaucoup de refus en rapport avec mon niveau d’études : soit on me trouvait trop qualifiée, soit pas assez. J’ai donc repris une année d’études, de manière à valider le master ‘Environnement et risques’ en 2005- 2006. Suite à cette année, j’ai enchainé avec un poste de consultant QSE dans un petit cabinet lyonnais pendant un an. Là, j’ai rencontré une difficulté : je possédais la compétence technique mais pas la maîtrise des outils com­merciaux, et pourtant j’avais la charge de développer ma propre clientèle. Je n’étais évidemment pas formée pour faire du phoning ou du porte à porte. Cette expérience m’a déçue du métier de consultant qui était pour­tant mon projet professionnel. Je me suis réorientée vers le domaine QSE en industrie dans le cadre d’un poste de coordonnatrice QSE dans une PME de l’Isère, Mafelec. J’y suis restée 4 années, durant lesquelles j’ai pu réaliser de très nombreuses missions. En qualité, j’ai travaillé sur le référen­tiel IRIS, qui était nouveau à l’époque et spécifique aux équipementiers ferroviaires comme Bombardier et Alstom. J’ai travaillé sur des missions sécurité et environnement au travers d’une certification 14001 et en tant que membre du CHSCT. Et sur les deux dernières années, j’ai pris une fonction de coordonnatrice sûreté de fonctionnement qui consiste à réali­ser l’analyse des risques produits au travers d’études de fiabilité, disponi­bilité, maintenabilité et sécurité. Pour résumer : une expérience très inté­ressante et formatrice ! Au bout de quelques années, les projets avaient abouti, le système était mature, les risques maîtrisés, j’ai alors retenté ma chance dans le consulting en pos­tulant chez Effia Synergie.

Un évènement marquant dans ce par­cours ?

Je ne retiens pas un évènement mar­quant en particulier, mais clairement l’expérience dans l’entreprise Mafe­lec a été une étape importante : avoir cumulé plusieurs fonctions, avoir réa­lisé de nombreuses missions très po­lyvalentes, cela a été très formateur.

Le conseil du professionnel ?

Ne pas perdre de vue son projet pro­fessionnel. Ce n’est pas parce qu’on n’y arrive pas tout de suite en sor­tant des études qu’on ne peut pas l’atteindre plus tard. Il ne faut jamais baisser les bras : persévérance et patience…

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