Portraits de professionnels

Les formations

Alexandre B.

DU ‘Pollutions et nuisances’ 2004 et master ‘Environnement et risques’ 2011
Chef de projet Eau et assainissement, SNCF

De technicien supérieur à chef de projet Eau et assainissement, un parcours de validation des acquis

 Alexandre travaille depuis cinq ans en tant que technicien supérieur ‘Eau et assainissement’ en Bureau d’études, lorsqu’en 2004, il intègre le DU ‘Pollutions et nuisances’. Cette reprise d’études ouvre son champ de compétences en environnement sur la thématique des sols et des déchets et sur le management des systèmes, mais surtout lui permet de prendre conscience qu’il peut rebondir. Dans les années qui suivent, il poursuit sa carrière toujours au sein de bureaux d’études et réalise au fil du temps un travail d'ingénierie par la conduite d’opérations de maîtrise d’œuvre. Pourtant, il n’obtient pas la reconnaissance en termes de statut et de rémunération et a le sentiment d’avoir peu de perspectives dans son poste. En 2010, il prend la décision d’officialiser son niveau de cadre par un diplôme de bac+5 et entame une procédure de Validation des Acquis de l’Expérience sur le master ‘Environnement et risques’. ‘Cette démarche demande un travail important, afin de synthétiser ce qui a été réalisé dans les expériences et les formations antérieures. Il faut aussi une bonne dose de recul de manière à mettre en lien le programme du master et les compétences développées en entreprise’ témoigne Alexandre. Pari réussi : le jury lui attribue la première année de master, alors qu’Alexandre est titulaire d’un BTS ‘Gestion et maîtrise de l’eau’ et d’une formation technique de niveau bac+ 3 mais non reconnue par l’Etat. Pour Alexandre, cette décision est une reconnaissance du travail réalisé au quotidien pendant des années et un réel soulagement. Il suit le master 2ème année en 2010-2011. ‘Ce n’est pas facile de reprendre ses études au milieu d’une vie professionnelle et familiale. Il faut retrouver le rythme, s’intégrer avec des personnes plus jeunes qui n’ont pas autant d'expérience. Cela demande un investissement important car la formation est dense avec une charge de travail plus élevée que dans un cursus classique. Mais la plus-value est palpable dès les premiers mois, avec un retour sur investissement rapide !’

Pendant son année de formation, Alexandre est en alternance au sein du bureau d’études EDACERE, une filiale de Véolia eau, avec pour mission de développer des services d’économies d’eau à destination de structures tels que les centres commerciaux, les grandes chaines de magasins, les hôpitaux. Pour Véolia, l’enjeu est de pouvoir capter de nouveaux clients par le biais d’une offre d’éco-gestion de l’eau. Son expérience de technicien et sa connaissance du terrain lui donnent des pistes de solutions techniques et la formation de master développe son sens commercial. ‘Je garde encore aujourd’hui cette vision terre-à-terre de technicien mais je suis plus intéressant sur le marché de l’emploi grâce à cette complémentarité’. Une fois diplômé, Alexandre intègre un poste de chef de projet Eau et assainissement au sein de la division environnement de la direction ingénierie de la SNCF, une division qui traite des problématiques environnementales. Au sein de la cellule Eau et assainissement, la mission consiste à mettre en conformité les réseaux humides (eau potable et industrielle, réseau incendie, assainissement) des sites de la SNCF vis-à-vis de la réglementation environnementale. Or l’entreprise possède des sites centenaires qui ont subi les aléas de l’histoire (bombardements,  reconstructions, réhabilitations…) et des évolutions d’activité : du chemin de fer à vapeur au TGV  en passant par le chemin de fer thermique. Les réseaux n'étant plus aux normes, cela pose d’importantes difficultés en termes de rejets et entraîne des chantiers très longs : deux à trois ans de diagnostics initiaux de sites puis quatre à cinq ans de chantiers.

‘Depuis mon entrée dans l’entreprise en 2011, j’ai pu constater une évolution de la mentalité en interne sur les questions environnementales. Le management environnemental y est pour quelque chose mais pas seulement. On sent un réel changement de culture. Pour accompagner cette mutation, il est important de montrer que les questions environnementales ne sont pas juste une perte sèche pour l'entreprise mais peuvent se révéler rentables et améliorer la qualité de vie des agents. Cela oblige à être inventif pour optimiser les chantiers et réduire leur coût...’

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